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Abus de confiance répété de la part d'Unia - le partenariat social de l’industrie MEM est menacé

Abus de confiance répété de la part d'Unia Le partenariat social dans l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (industrie MEM) est en danger. Voici la conclusion que tirent les associations Syna, Swissmem, Employés Suisse, SEC Suisse et ASC après des abus de confiance répétés, en partie publics, de la part d'Unia. La structure du partenariat social MEM est ébranlée dans ses fondements par les actions exagérées et les blocages de la part d'Unia. Les conséquences éventuelles et les mesures possibles sont examinées.

Le partenariat social est un instrument permettant aux employeurs et organisations des travailleurs de négocier des conventions collectives de travail et d'en assurer la mise en œuvre, parfois de manière ferme mais toujours de façon juste et sur une base de confiance. Ces conventions reposent sur les piliers du dialogue, de l'esprit de compromis et du respect mutuel. L'élément clé et l'acquis du partenariat social suisse ne sont autres que la possibilité de résoudre des conflits « autour de la table» - tout au bénéfice d'un développement durable de l'économie suisse et de ses emplois à des conditions de travail modernes. Ce bénéfice a fait ses preuves à plusieurs reprises et est indiscutable.

Obstruction et abus de confiance

Au cours des derniers mois, le syndicat Unia s’est éloigné toujours plus de la voie d’un partenariat social efficace. En publiant le livre « Heavy Metall », non seulement il a propagé ouvertement et en détail le « partenariat social conflictuel », mais a aussi violé la confidentialité absolue de la médiation concernant la nouvelle CCT et signée par tous les acteurs concernés. Une telle interprétation du partenariat social s'oppose de manière flagrante à la CCT en vigueur et au partenariat social vécu depuis 77 ans dans l'industrie MEM.

La plainte déposée par le syndicat Unia à l'égard de l'association Employés Suisse a également été rendue publique. Tous les partenaires sociaux ont manifesté leur volonté de transparence absolue concernant les contributions versées par le fonds des contributions de solidarité et d'examiner la conformité au règlement du prélèvement effectué par Employés Suisse. Au début, tous les partenaires sociaux, y compris Unia, ont coopéré de manière pragmatique pour trouver une réponse aux questions ouvertes. Il a été possible de trouver une solution commune prévoyant la clarification des questions de droit à l'aide d’une expertise juridique et d'une révision effectuée par tous les partenaires sociaux.

Après avoir obtenu cette solution, seul le syndicat Unia n'a plus été prêt à coopérer pour régler cette affaire dans le cadre du partenariat social et s'en est détourné. Ainsi, Unia bloque aussi le processus prévu dans ce cas par les règlements de la CCT. Ceci nuit en première ligne aux intérêts des travailleurs.

Ce refus d'Unia à coopérer pour trouver une solution constructive suscite l'incompréhension des autres partenaires sociaux - d'autant plus que tant l'expertise que la révision finale ont tenu compte sans exception des exigences formulées dans la plainte d'Unia. Cette attitude prouve qu'Unia n'a pas pour objectif d’assurer la transparence. En agissant de la sorte, Unia ne se laisse pas réviser au contraire des autres 5 partenaires sociaux. Il semble qu'Unia envisage d'éliminer ainsi l'association Employés Suisse, qui rassemble dans ses rangs le plus grand nombre de membres dans l'industrie. Les autres associations ont décidé de procéder à l'expertise sans la contribution d'Unia. Les résultats de l'expertise sont attendus en février 2015.

Et maintenant

Compte tenu de cette évolution, la question se pose pour Syna, Swissmem, Employés Suisse, SEC Suisse et l'ASC, de savoir si Unia est encore intéressé ou non au partenariat social. Actuellement, de vives discussions sont en cours concernant les conséquences des scénarios possibles. En tout état de cause, Syna, Swissmem, Employés Suisse, SEC Suisse et l'ASC sont déterminés à assurer durablement le partenariat social MEM éprouvé et exigent de la part d'Unia qu’elle reconsidère sa décision dans l'intérêt des collaborateurs de l'industrie MEM.

Déclarations:

  • Arno Kerst, président Syna : «Syna soutient le partenariat social constructif. Nous défendons avec beaucoup d'engagement les intérêts de nos membres et accordons les mêmes droits aux autres partenaires sociaux, que ce soit du côté employeur ou travailleur. L'objectif doit toujours être de rester loyal et de négocier des solutions satisfaisantes pour tous sur un pied d'égalité. Or, UNIA torpille consciemment cet acquis de ce modèle de réussite de la Suisse.»
  • Kareen Vaisbrot, membre de la direction de Swissmem et cheffe de la division politique patronale «je me fais sérieusement du souci quant à la situation actuelle du partenariat social de l’industrie MEM. Le comportement non coopératif d’Unia l’est au détriment des entreprises et de leurs collaborateurs»
  • Daniel Jositsch, président SEC Suisse : «Un partenariat social stable constitue un pilier essentiel pour le développement durable de la branche MEM en Suisse. Les employeurs et les travailleurs en profitent. Si nous voulons poursuivre cette histoire florissante, il est impératif de pouvoir compter sur une coopération basée sur une confiance réciproque, une volonté de dialogue inconditionnelle et un esprit de compromis.»
  • Thomas Weibel, président ASC : «Le partenariat social est la base de la paix sociale et contribue à la prospérité de l'économie suisse. Tout partenariat demande des relations empreintes de respect et une gestion des différences d'intérêt régie par le dialogue et un esprit de compromis.»
  • Silvia Schaller, présidente Employés Suisse : «Nous bénéficions depuis le milieu d'année 2013 d'une CCT dont la mise en œuvre est bloquée maintenant. La situation ressemble à celle d'une voiture dont il est impossible de desserrer le frein à main. Le partenariat social ne bouge plus et risque de subir des dommages dus à l'inactivité. Les perdants dans cette affaire sont les travailleurs.»

Renseignements complémentaires :

Syna : Mathias Regotz, vice-président / chef secteur industrie; mathias.regotz@syna.ch; 044 279 71 26

Swissmem: Jonas Lang, suppléant du chef de communication: j.lang@swissmem.ch; 044 384 48 33

Schweizer Kader OrganisationSKO: Jürg Eggenberger; j.eggenberger@sko.ch;
043 300 50 66

KV Schweiz: Karin Oberlin / chef de partenariat social; karin.oberlin@kvschweiz.ch;
044 283 45 54

Angestellte Schweiz: Christof Burkard / suppléant du directeur; christof.burkard@angestellte.ch; 044 360 11 59